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Panorama des cancers en France

Pour la troisième année consécutive, l’Institut national du Cancer publie le "Panorama des cancers en France".

Document de référence sur les données des cancers, l’édition 2023 regroupe en trois chapitres les chiffres essentiels les plus récents :

- les données épidémiologiques générales - notamment les projections d’incidence 2023 et leur évolution depuis 1990,

- les données des cancers les plus fréquents chez la femme et chez l’homme et enfin la prévention des cancers -poids des facteurs de risques évitables et participation aux dépistages organisés-

- ainsi que les soins et les actions de recherche initiées pour limiter le poids de la maladie dans le quotidien des Français.



Une augmentation des nouveaux cas majoritairement liée aux évolutions démographiques


En 2023, les données de projection du nombre de nouveaux cas de cancers s’élèvent à 433 136 pour l’ensemble des localisations. Si les limites de l’exercice de projection sont à prendre en compte, l’augmentation n’en est pas moins importante. Ainsi, comparativement aux dernières données d’incidence (pour l’année 2018 et publiées en 2019), celle-ci correspond à plus de 51 000 nouveaux cas de cancers en 2023.

Il convient d’analyser cette augmentation au regard de trois critères pour en comprendre l’évolution. En effet, celle-ci est majoritairement liée à l’augmentation et au vieillissement de la population) qui expliquent 78 % de l’augmentation du nombre de cas chez l’homme et 57 % chez la femme et enfin à une augmentation des risques de survenue de cancers.

Par exemple, chez l’homme, le nombre de cas incidents entre 1990 et 2023 est passé de 124 290 à 245 610 cas. Cette évolution est liée pour 30 % à l’augmentation et pour 48 % au vieillissement de la population. Alors que la part attribuable au risque de cancer explique 20 % de cette augmentation. Chez la femme, cette évolution (91 840 cas en 1990 et 187 256 cas en 2023), se répartit entre 30 %, et 27 % liés respectivement à l’augmentation et au vieillissement de la population. La part attribuable au risque cancer atteint 47 %.

Par ailleurs, l’âge médian au diagnostic est passé de 67 à 68 ans chez la femme et de 68 à 70 ans chez l’homme.

Ces nouvelles données de projection d’incidence 2023 ont fait l’objet d’un travail collaboratif entre l’Institut national du cancer, Santé publique France, le réseau Francim des registres des cancers et les Hospices civils de Lyon.


Prévention primaire et dépistage : limiter les risques et favoriser la détection précoce des cancers


La prévention des facteurs de risques évitables de cancers et les dépistages, objectifs prioritaires de la stratégie décennale de lutte contre les cancers, sont deux armes essentielles dans la lutte contre la maladie. Si l’augmentation et le vieillissement de la population représentent un poids non négligeable dans l’augmentation des cas incidents, chacun peut agir pour limiter l’impact lié au risque cancer. Les mesures de prévention et de dépistage doivent en ce sens continuer à progresser :

- la prévention primaire pour limiter le risque de survenue de cancer en modifiant ses habitudes de vie et ses comportements ;

- le dépistage, pour favoriser la détection précoce de la maladie, augmenter les chances de guérison et diminuer les risques de séquelles.

Près de la moitié des cancers pourraient être évités en arrêtant de fumer, en respectant les repères en matière de consommation d’alcool, en mangeant équilibré et varié et en pratiquant une activité physique régulière.

La participation aux trois dépistages organisés doit par ailleurs augmenter. Les dernières données indiquent que seuls 47,7 % des femmes sur la période 2021 – 2022 ont participé au dépistage du cancer du sein. Elles sont 58,8 % à participer au dépistage du cancer du col de l’utérus (période 2018-2020) ; une participation qui atteint un bon niveau, mais qui décroît avec l’âge. Pour le dépistage du cancer colorectal, qui concerne les hommes et les femmes, la participation n’est que de 34,3 % (2021-2022). La commande en ligne et la possibilité de retirer le kit de dépistage chez le pharmacien vont faciliter l’accès à ce programme et contribuer à l’augmentation de la participation.

Enfin, l’Institut national du cancer travaille actuellement à la mise en place d’un programme pilote de dépistage du cancer broncho-pulmonaire chez les fumeurs et anciens fumeurs. Plusieurs essais cliniques de grande envergure ont montré l’efficacité de l’utilisation du scanner faible dose permettant une diminution significative de la mortalité spécifique par cancer du poumon. Mais il reste beaucoup d’éléments à définir, ce que permettra le programme pilote. Rappelons que ce cancer de mauvais pronostic enregistre une forte augmentation chez la femme. Elle est en lien étroit avec leur évolution de consommation de tabac.


Les soins : un recours aux traitements d’immunothérapie qui s’accroît


Si la chirurgie reste le premier traitement des cancers, 419 050 patients en ont bénéficié, le recours aux nouveaux traitements d’immunothérapie spécifique progresse aux côtés des traitements traditionnels. Ainsi, en 2021, 62 633 patients ont été traités par inhibiteurs de points de contrôle (+ 21 % par rapport à 2020) et 505 par cellules CART-T (+ 36 % par rapport à 2020).

L’activité de cancérologie représente plus du quart de l’activité hospitalière avec 7,76 millions d’hospitalisations enregistrées en 2021 pour un budget de dépenses qui s’élève à 6,3 milliards d’euros en 2021 soit une augmentation de 6,6 % par rapport à 2020).


Source : communiqué de presse Inca

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